Research and preparations for


‘La Colonisation Belge en Afrique Noir’


‘ForwArt’ April 5th to May 14th 2000
BBL Cultural Center, Place Royal 6, 1000 Brusssels

‘ForwArt’ is a pilot project launched by the Banque Bruxelles Lambert to activate the art
scene of Bruxelles. Six international curators were asked to choose six artists.
Harald Szeemann invited Georges Adéagbo to prepare an installation for this exhibition.
Curatorial assistance and coordination of Adéagbo’s contribution were given by Stephan
Köhler, jointadventures projects
further information: ‘ForwArt’ Art Service BBL Bruxelles Fax. +32 2 547 37 12
www.forwart.bbl.be
on Georges Adéagbo’s work:
e-mail: jointadventures and Fax +81-52-955 0121

Texte français au fin de cette page



Georges makes several etudes for his installation in Bruxelles

in the garden of his future studio

planning the constellation of hundreds of elements

without ever taking notes or photographs

Georges comissioned a sculpture of Leon Lambert from his carver

and a bronze cast of Leopoldo II, modeled after the monument in front of the Bank Bruxelles Lambert

'Esprit' the painter made 25 illustrations for this project,

which Georges tries out in the court of his present studio in Cotonou

For each invitation, Georges buys relevant books,

records, in this case music from Congo Zaire

old sculptures,

and historic objects, such as this old game board.


Georges Adéagbo’s installation for Bruxelles will be an étude about the forces which led to the colonization
of Congo Zaire, independence in the sixties and struggle and failure to balance as a democracy. Georges
displays and analyses the subtle political moves of Leopold II, king of Belgium, which allowed him in
collaboration with H.M. Stanley, to annex and hold the Congo Free State, a vast private colony, until 1908.
After describing the period under the control by the Belgian parliament as colony, Georges focuses on the
martyrdom of Patrice Lumumba. He questions, why the precise circumstances of his assassination in 1961
remain a mystery, after leading his country to independence and stipulating a United Africa.


Each elements has its place

in the dense network of related events

irrepeatable causes

and effects.


While many African writers have done research about the history of Congo Zaire, Georges Adéagbo is the
first intellectual to represent his observations, questions and conclusions with a multi media installation.
Georges uses books, his hand written texts, commissioned illustrations and sculptures, objects found and
bought in Benin and Bruxelles in his composition. The founder of Banque Bruxelles Lambert, Baron Léon
Lambert financed in part the ambitions of Leopold II. Therefore several elements in the installation trace the
link between the BBL, host of the ForwArt exhibition, with the fate of Africa’s third largest state.

Furthermore, Georges Adéagbo also discusses the abstraction of monetary vehicles, such as bank bills or
credit cards, and the psychology of why people trust a simple piece of paper in exchange for goods and
labor. The difficulties of reaching agreement to introduce the use of the Euro is a phenomena of clandestine
rivalry which elicited Georges’ curiosity when exhibiting in a bank related context, wondering about the
links between identity and money.

Georges Adéagbo, born 1942 in Benin, developed the grammar for his compositions far away from the
art-world. He never met artists nor visited exhibitions while studying law and business administration in
France in the late sixties. Upon his return to Cotonou, he refused to assume the traditional role as family
head after his father’s death. Being declared as insane by his mother , brothers and sister, Georges lived
isolated and was locked into a clinic eight times. As no one wanted to listen to his philosophical insights,
Georges turned to leaving constellations of found objects and self written texts in the family compound’s
court, as the only remaining means of self expression. For over 23 years he lived unrecognized on a
minimum allowance until being ‘discovered’ as artist in 1994. Not being formatted in an art school or the
fine arts environment, Georges’ language evolved authentically and his installations might contribute fresh
blood to a clan which begins to experience the defects of cultural incest.


Since each installation is site specific,

and cannot be recycled for another venue,

Georges usually receives a production budget,

which allows him to acquire and order the elements necessary for an optimum result.


Due to the generous funds provided by the BBL for production, Georges could work under optimum
conditions, commission and acquire all components necessary for this installation. The objects produced by
Benin artisans based on photos of monuments taken in Bruxelles or images taken from history books
represent a peaceful act of counter-colonization.

Instead of a catalogue, an interactive CD Rom hosting interviews with artists and curators is in the process
of being produced. Harald Szeemann will explain, why he chose Georges Adéagbo for the ForwArt
exhibition. Also for this CD Rom, conversations with Georges about the source and meaning of art,
individual destiny and what the world lacks to regain balance were filmed in Benin while he prepared the
piece for Bruxelles. © jointadventures Cotonou, Benin March 1st 2000

The CD-ROM with texts in English, French and Dutch costs Euro 10 plus Euro 3 shipping. Orders and payments can be made through the website. www.forwart.bbl.be or by fax to +32-2-547 3800
Opening hours: Daily from 10 AM to 6 PM on Wednesdays to 9PM. Next train station: Gare Centrale


Images of the complete installation
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Georges Adéagbo
Rien n'est le fruit du hasard

Les installations de Georges Adéagbo sont toujours liées à un site. L'artiste y mêle des objets trouvés et
réalisés à sa demande par des tiers en provenance de Cotonou où il vit, avec des objets qu'il déniche sur
les lieux de l'exposition. Le fait qu'il laisse une ouverture lui permettant d'intégrer des éléments de la
ville qui l'invite plutôt que d'imposer une œuvre parfaitement achevée à la sortie de son atelier, est un
des aspects qui témoignent de sa quête d'harmonie. Pour étayer ses thèses, il ajoute également des livres
dont les titres font écho à ce qu'il veut exprimer, et des textes de sa plume qui illustrent son point de
vue. Parfois, il va même jusqu'à ajouter des commentaires sur les pages ouvertes. Toutes ses
installations reflètent sa vision sur ce qui nourrit l'art : "L'art est dans la nature ! C'est l'art qui fait
l'artiste. Ce n'est pas l'artiste qui fait l'art. L'art n'est qu'un miroir dans lequel le spectateur peut
apprendre à se connaître lui-même."
Les installations d'Adéagbo se présentent sous la forme d'un réseau de pensées qui ont cheminé et se
sont développées organiquement. En juxtaposant différentes catégories d'événements, il met en
évidence l'aspect universel de la nature et la diversité des us et coutumes de l'homme. À la vue de ses
installations, on se rend également compte que les conditions dans lesquelles l'art voit le jour sont
parfois totalement différentes.
Adéagbo a commencé à faire des compositions avec des objets trouvés au début des années
soixante-dix.
Déclaré fou par sa propre famille, totalement hermétique à son message, Georges travaillera pendant
23 ans dans un isolement complet avant d'être "découvert" en 1994. "Seuls ceux qui ont souffert sont
en mesure d'accéder à la création artistique et au sens de la 'vie'." C'est ce qui explique pourquoi, pour
les œuvres qu'il réalise chez lui, il s'inspire de martyrs comme Gandhi, Malcolm X ou Martin Luther
King.

En l'espace de moins de six ans, Adéagbo a réalisé, à la demande de nombreuses instances de grand
prestige, quelque 17 installations qui sont venues grossir le patrimoine artistique mondial. Ses activités
ont été une première fois couronnées par un prix à la Biennale de Venise de l'année dernière pour son
installation d'un jour, exposée en extérieurs et intitulée The Story of the Lion. Alors qu'initialement
conçue par Adéagbo et Stephan Köhler-jointadventures pour faire l'objet d'un événement en marge de
la Biennale, Harald Szeemann l'inscrivit au programme officiel de son d'APPERTutto à peine six
semaines avant l'ouverture. Adéagbo était ainsi le premier artiste africain à participer individuellement
à la Biennale de Venise et, en plus, le premier à avoir remporté un prix pour son continent.

Dans son installation pour Bruxelles, Georges Adéagbo questionne les forces qui ont conduit à la
colonisation du Congo-Zaïre, à son indépendance dans les années soixante, ainsi que ses progrès et ses
échecs sur le chemin de la démocratie. Adéagbo met en scène et analyse la subtile démarche politique
du souverain belge Léopold II, qui lui a permis, en collaboration avec H.M. Stanley, d'annexer l'état
libre du Congo et d'en faire sa "colonie privée" jusqu'en 1908.
Au-delà de sa description de la période durant laquelle l'Etat belge assuma l'héritage de Léopold II,
Adéagbo braque les projecteurs sur le martyre de Patrice Lumumba, se demandant pourquoi les
circonstances précises de l'assassinat, en 1961, de cet homme qui a milité pour l'indépendance du
Congo belge et l'unification de l'Afrique, sont toujours un mystère.

Alors que de nombreux écrivains africains se sont déjà penchés sur l'histoire du Congo-Zaïre, Georges
Adéagbo est le premier intellectuel à résumer ses observations, questions et conclusions dans une
installation multimédia. Le baron Léon Lambert a en partie financé les ambitions de Léopold II. C'est
pourquoi, certains éléments de cette installation établissent un lien entre la BBL et le sort du troisième
plus grand pays d'Afrique.

Georges Adéagbo questionne par ailleurs l'abstraction des vecteurs monétaires tels que billets de
banque et cartes de crédit, et la psychologie des gens qui acceptent sans la moindre défiance de simples
"bouts de papier" en échange de marchandises et de leurs prestations. Les difficultés liées à
l'acceptation générale de l'euro est un phénomène de rivalité clandestine qui a également piqué la
curiosité d'Adéagbo et l'a appelé, à l'approche de cette exposition organisée dans un environnement
bancaire, à s'interroger quant aux liens entre l'identité et l'argent.


© 1999 Joint Adventures Art Projects
For further information:
Fax +81-52-955 0121, Tel. +81-575-34 8335